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Le CTA met en garde les institutions financières contre les risques de prêter à des transporteurs illicites

Source: L’Alliance canadienne du camionnage (ACC/CTA


L’Alliance canadienne du camionnage (ACC/CTA) tire la sonnette d’alarme auprès des institutions bancaires concernant les risques liés au financement d’entreprises opérant dans l’économie souterraine du transport routier.


L’alerte survient alors que la Banque de Montréal (BMO) révise sa politique hypothécaire à l’égard des travailleurs autonomes œuvrant dans des secteurs jugés à haut risque, notamment ceux affectés par les guerres tarifaires. Dans une note envoyée aux courtiers, BMO précise vouloir resserrer ses critères de prêt pour les emprunteurs de ces secteurs.


En réponse, le CTA s’est adressé à l’Association des banquiers canadiens (ABC/CBA) afin de fournir des recommandations claires et différencier les véritables petites entreprises légitimes des acteurs opérant hors des normes fiscales et réglementaires. L’organisation a rappelé que, même si Statistique Canada classe le transport de marchandises générales au 10e rang des secteurs utilisant le plus de travailleurs autonomes, cette donnée ne reflète pas la réalité du risque encouru par les prêteurs.


Selon le président du CTA, Stephen Laskowski, le véritable danger provient des entreprises et travailleurs exploitant le modèle frauduleux « Driver Inc. », une pratique visant à déguiser des salariés en travailleurs autonomes pour éviter le paiement des charges sociales et fiscales. Dans bien des cas, ces travailleurs ne déclarent même aucun revenu.


Le CTA appelle donc les institutions financières à prendre en compte les récentes actions du gouvernement fédéral, telles que la création d’une équipe de lutte contre la fausse classification au sein d’Emploi et Développement social Canada (EDSC), et le nouvel accord d’échange d’informations entre l’EDSC et l’Agence du revenu du Canada (ARC) visant à réprimer les abus fiscaux et les violations du droit du travail.


« En période de tensions commerciales, notre industrie est mise sous pression. Mais les prêteurs ne devraient pas s’inquiéter des entreprises conformes. Le véritable risque, c’est de financer celles qui ont bâti leur modèle sur des pratiques illégales », déclare M. Laskowski. « Il est temps que le secteur financier évalue plus précisément les dangers de prêter à ceux qui opèrent dans l’économie souterraine. »


 
 
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